Celine’s story: I’m fortunate in my misfortune

The story of Clem

I’m fortunate in my misfortune / J’ai de la chance dans mon malheur 

(version française plus bas) 

I am fortunate in my misfortune 

Mum, you were pregnant we me and for 9 months we carried me and, from the start, you loved me. 

Despite of that, I was born without skin on my feet but you never abandonned me. 

You wanted to hold me in your arms to comfort me but the doctors and nurses took me away to care for me. 

You, my parents, you cried and felt guilty about it.

It affected you very badly.

After several months, they finaly found what I had: a severe form of a rare and orphan disease. 

Even if I stayed in hospital for a year, I certainly wasn’t an orphan myself. 

With the years, I was growing up with my diferences and difficulties. 

The whispers, the laughts, the insults didn’t help me to fit in. 

All the kids and teenargers at school looked at me as if I was an alien but it didn’t stop me. 

It’s mad how children can be mean. 

But fortunately, I had friends to support me and I am very grateful. 

With the year, I could graduate and pass diplomas regardless of the negative answers from some of the schools. 

And with time, I strenghtened my self-confidence even if I still doubt sometimes. 

I have gratitude for my family, my friends and the medical world that still care for me. 

I also thank my enemies because without them I would not have been able to build my personality and, even less, overcome all this misery. 

Today, I have a mind of steel even if it’s not always my pillar. 

I am fortunate in my misfortune!
 

Céline, France 

 

-Version française-

J’ai de la chance dans mon malheur

J’ai de la chance dans mon malheur

Maman, tu es tombée enceinte et pendant ces 9 mois tu m’as portée et dès le début tu m’a aimée.

Et pourtant, je suis née sans peau à mes pieds mais tu ne m’as jamais abandonnée.

Tu as voulu me prendre dans tes bras pour me rassurer mais les docteurs et infirmières m’ont prise pour me soigner.

Vous, mes parents, vous avez pleuré et vous vous êtes rendus coupables.

Vous en étiez malades.

Après plusieurs mois, ils ont enfin trouvé ce que j’avais: une forme grave d’une maladie rare et orpheline.

Même si je suis restée un an à l’hôpital, je n’étais pourtant pas orpheline.

Au fil des années, je grandissais avec mes différences et mes difficultés.

Les chuchotements, les rires, les insultes mal placés qui ne m’aidaient pas à m’intégrer.

Tous les enfants et ados à l’école me regardaient comme une extraterrestre mais je n’étais pas en reste.

C’est fou comme les enfants peuvent être méchants.

Mais heureusement, j’ai eu des amis qui m’ont soutenu et j’en suis reconnaissante.

Au fil des années, j’ai pu obtenir des diplômes malgré les refus de certaines écoles.

Et j’ai acquis de la confiance en moi même si j’en doute encore parfois.

J’ai de la gratitude pour ma famille, mes amis, et le monde de la médecine qui me suit encore aujourd’hui.

Et je remercie même mes ennemis, sans eux je n’aurai pas su forger mon caractère et encore moins surmonter toute cette misère.

Aujourd’hui j’ai un moral d’acier même si c’est pas toujours mon pilier.

J’ai de la chance dans mon malheur.

Céline, France

 

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